L’apiculture biologique
Parfois, l’incrédulité ou la méfiance conduisent des consommateurs à penser que l’apiculture biologique ressemblerait plus à une arnaque qu’à une réelle promesse.
On attend parfois la phrase « comment pouvez vous savoir que vos abeilles ne butinent que des ressources biologiques? ». Rassurez vous, l’apiculture biologique est une réelle façon de vous proposer des miels d’une qualité exceptionnelle en vous assurant que certaines molécules potentiellement néfastes pour la santé sont absentes du miel.
Voici pourquoi :
L’ère de butinage.
Tout d’abord, on vous assure que les ressources contenues dans un rayon de 3km de nos ruches sont à majorité biologique ou naturelles. Par naturel, on entend des surfaces non exploitées et exemptes d’industries polluantes. On peux y voir ici une légère faiblesse de la norme biologique qui tolère l’exploitation de surface non préservées par les abeilles. Cependant, 2 leviers permettent à l’apiculteur de maitriser les surfaces butinées : sa connaissance de la flore et des cultures ainsi que le choix de ruchers entièrement en zone naturelles comme dans des parcs naturels ou la montagne. Aussi, si vous êtes exigeants sur la qualité du miel, privilégier des miels de montagne est une très bonne garantie de consommer des miels très fortement préservés de tous pesticides ou autres produits phytosanitaires.
Les traitements contre les parasites.
Les abeilles et l’apiculture en général font facent à une très grande menace qui s’appelle le VARROA. Cet acarien s’est développé en France dans les colonies d’abeilles depuis les années 80 et est désormais présent dans presque la totalité des colonies d’abeilles, excepté peut être sur quelques iles. Pour faire face à ce parasite extrêmement virulent qui décime quantités de colonies chaque année, l’apiculteur dispose de très peu de solutions. Une des solutions la plus utilisée, et qui n’est pas acceptée en apiculture biologique est l’utilisation de molécules de synthèse, issues de l’agriculture conventionnelle qui étaient très efficaces par le passé et beaucoup moins maintenant. Ces molécules, telle que l’Amitraze ou le tau fluvalinate sont très dangereuses pour l’apiculteur et le consommateur si elles se retrouvent dans les produits de la ruche tel que le miel. C’est pour cette raison que son utilisation est très encadrée et que tout est fait pour que les productions soient préservées de ces résidus chimiques. Il s’avère cependant que ces molécules se retrouvent dans le miel à des niveau souvent inférieurs aux limites maximum autorisées.
Malheureusement, ces limites maximum autorisées ne semblent pas fiables et déterminées plus ou moins arbitrairement. De plus, ces molécules chimiques se décomposent en sous molécules dont les services sanitaires ne se soucient guère. Aujourd’hui, la présence de tous ces composés chimiques dans le miel n’est pas vraiment recherchée, et par manque de volonté, et par manque de moyens.
Une des grande force de l’apiculture biologique est de vous garantir que ces molécules ne sont pas du tout utilisées et que votre miel et autres produits de la ruche en sont totalement préservés. Bien sur, des apiculteurs qui ne pratiquent pas l’apiculture biologique peuvent également appliquer les traitements autorisés en BIO mais rien de vous le garantie. Ces traitement dits “biologiques” reposent principalement sur des molécules organiques simples présentes dans la nature tels l’acide d’oseille, également appelé acide oxalique. Cet acide possède la particularité d’être très efficace pour limiter le développement du varroa tout en ne présentant aucun danger pour le consommateur ( et l’apiculteur s’il respecte les précaution d’emploi ). L’utilisation des ce traitement est cependant plus contraignante que les traitements conventionnels car il nécessite une rupture totale de ponte pour être appliqué ce qui demande une technicité forte et ajoute des contraintes au métier d’apiculteur.
Les intrants et matériels utilisables en apiculture biologique
Un autre point, et pas des moindres, l’apiculture biologique impose la certification biologique à tous les intrants utilisés pour l’élevage des abeilles. Ainsi, les cires utilisées sont nécessairement biologiques et “sains” ce qui, en plus de garantir une cohérence environnementale et un meilleur développement des abeilles, assure la encore l’absence de composés néfastes qui pourraient se retrouver dans les produits de la ruche.
De même, le matériel utilisé doit être compatible avec une apiculture biologique et le bois des ruches, les peintures utilisées, la limitation des plastiques sont autant de garanties supplémentaires pour la qualité du miel produit.
Ethique environnementale
Pour finir, en plus d’apporter des garanties au niveau sanitaire, l’apiculture biologique cadre l’élevage des abeilles afin que celui respecte l’animal. Ainsi, couper le bout des ailes des reines, pratique courante, est interdite.